Le point de Contact
Après le décès de l’Abbe Pierre en France, père d’Emmaüs aujourd’hui représenté dans plusieurs pays, je me suis posé la question de savoir à quel moment devrait-on se rendre compte qu’autrui a besoin de nous.
La question de la charité me préoccupe énormément et sa mise en œuvre tout autant. Je suis arrivé à me demander jusqu’où pouvait aller l’aide ou l’assistance. Dois-t-on aider les autres à se prendre en charge ou les assister indéfiniment ? A-t-on la force et les moyens nécessaires pour y arriver ?
Je me suis souvent demandé si le pauvre lui-même ne contribuait pas à sa misère ; s’il n’est pas lui-même acteur dans le processus de son appauvrissement.
S’il est vrai que la société est et reste injuste, je pense que nul n’a le droit de laisser autrui décider à sa place. Ma conviction est que seul le combat libère, le désir de prendre sa destiné en main en y associant la prière qui fait vivre et tenir dans l’endurance.